mercredi 9 septembre 2009

Bâton de pouvoir/Baguette magique

Je ne suis pas fan des baguettes, mais là, quand même. J'ai trouvé un bâton cet été. Une fine branche de chêne... tombée à côté de moi "par hasard", juste de la longueur de mon avant-bras... Je crois donc que je vais me lancer dans la confection d'un bâton de pouvoir.

Quelqu'un a mené un atelier à ce sujet pendant la conférence. Je n'avais pris que peu de notes. Mais quelque chose est quand même entré dans mon cahier.

J'avais noté que la fabrication d'un bâton, comme celle d'un tambour, est un processus chamanique, un chemin que l'on fait entre les mondes, du sang que l'on verse au dieu et à la déesse et un acte d'engagement à "agir" dans notre âme pour bouger les forces de la nature.
En créant son bâton, on crée de facto un chemin de connection entre notre conscience de tous les jours et notre magie, qui vit à l'intérieur de nous. C'est un feu vivant que l'on entretien comme une extension de notre capacité à créer et à aimer.

Il s'agit alors de se connecter à l'esprit du feu mais aussi à qui est pour nous l'esprit de la magie, des arbres et des cycles de la roue de l'année.

Le plus important est "d'écouter" ce que la branche à nous dire, ce qu'elle souhaite de nous, à ce qu'elle souhaite faire avec nous, l'endroit où elle veut que nous allions connecter le bâton à l'énergie.

L'important est de s'amuser et de célébrer la créativité, en tant que force créatrice de rêve mais aussi en tant que "beauté" de ce que nous sommes et de ce que nous vivons (et où nous vivons) pour plus tard, se souvenir, de se rappeler.

Renoncer... GGC 2009, on the fringe

Comme il est difficile de renoncer à la colère, à l'énervement. Depuis mon retour en France, je prends conscience doucement de la colère et de l'amertume que je garde en moi et parfois elle me surprend de violence et de tristesse.

Je ne trouverai pas bien les mots pour l'exprimer ici, c'est quelque chose de dur à formuler pour moi et c'est assez brouillon, enfin encore plus qu'à l'habitude!

J'ai trouvé à Glastonbury, en m'inspirant de plusieurs techniques travaillées durant la conférence, une technique et celle-ci m'aide à faire remonter les choses et à les appréhender.

Le travail se passe à l'intérieur d'un cercle, un cercle de pierres chargées selon les différentes énergies de la déesse pour l'aspect très terre et minéral. Mais un cercle de bougies est bien aussi je pense.

J'ai choisi de charger des éclats de bois trouvés en forêt. J'en ai choisi 9, que j'ai chargé. J'ai voulu charger un aspect de la déesse dans chaque, une Flamme de passion, de mémoire, de sagesse et de chansons gardées loin sous terre.

Je ne les ai pas encore utilisées en cercle de "pierres" de bois mais je sais quelque part qu'elles me permettront de mieux comprendre les chemins de cette colère, de cette amertume et de ce désamour que je ressents, et qui est, je crois, très ancien.

Je m'entends, personne n'a une histoire facile et simple sans problèmes, à la sitcom américaine. Et heureusement peut-être quelque part.

Mais alors, où se stocke tout cet amas de colère, de rancoeur, de jalousie, de bienséance mal placée, d'apparences? Je comprends quelque part pourquoi il y a des "karmas" plus difficiles que d'autres, amoureux et de santé.

Souvent, l'on en veut pas forcément le plus aux gens qui nous ont blessé et meurtri mais à ceux qui ne '"nous ont pas assez/pas bien/mal/déguelassement/ aimé" ou qui ont tellement souffert que leurs souffrances à eux nous ont touché par ricoché, parce que l'on n'a pas appris à gérer les choses autrement.

Finalement, je crois que ce qui m'a ft le plus de mal, à moi, c'est l'absence.

mardi 1 septembre 2009

Welcoming ceremony, GGC 2009

Beaucoup de temps s'est passé depuis la cérémonie, bientôt un mois jour pour jour... Je n'ai finalement pris que peu de notes, ce qui, compte-tenu de ma mémoire a été une erreur.
Je vais essayer de vous raconter la cérémonie d'ouverture de la conférence, de ce que, un mois plus tard, j'en ai retenu.

Primo, cela n'a pas amélioré mon orthographe. Mince alors/Flûte/Sacre Bleu. Mais c'est une autre affaire.

Deuzio, cela n'a pas été l'aventure, ce fût mieux.

La cérémonie d'ouverture est le point d'entrée de ce qui constitue le pèlerinage de la conférence. Non pas que la journée qui précède ne soit pas une entrée en matière mais plutôt la préparation. La conférence, comme le chemin iniatique, commence rituellement parlant le premier soir.
L'après-midi est lui consacré aux "purifications" (je déteste ce terme pour toute une série de raisons) et au passage des éléments pour se plonger dans une relation dévotionnelle plus forte et préparer pour le soir. C'est un peu l'anti-chambre où déjà des fils se tissent et se détissent.

L'idée est de vous préparer à la cérémonie du soir et à doucement laisser filer ce dont vous n'avez plus besoin. C'est le moyen de tisser votre peau rituelle. La cérémonie du soir est, elle, le point d'ancrage, le point de départ de la spirale formée par votre pèlerinage et la conférence. C'est à ce moment là que vous recevez la problématique, la guidance et la remise en question.

La cérémonie porte sur l'ouverture aux flammes de la déesse et à son inspiration. Dans le système glastonburien de Kathy Jones, la roue est divisée en 9 parties régies par 9 déesses, visages de la Grande Déesse. S'ouvrir à la flamme de la Déesse, c'est s'ouvrir à la sagesse de chacune, entendre sa voix et ressentir sa présence.

En "chargeant" chaque aspect, la prêtresse passe la voix de l'archétype. Et c'est là où se trouve, je crois, l'aventure. En cheminant auprès d'elles, l'on ressent la passion et la sagesse de chacune. Comment alors ne pas être touché? Comment ne pas être enveloppé?

L'esprit se met à vagabonder, à ressentir et à voir ce qui est transmis par la voix intérieure et la présence des énergies incarnées. Les costumes, les voix, les regards s'effacent vers d'autres, plus "froids", profonds et désincarnés.

Comme dans une aventure, il devient difficile avec le recul de déterminer quelle a été la part de la réalité et quelle a été la part de l'imagination. Mais quelle importance finalement?

La cérémonie est basée sur le symbolisme de la spirale de la récolte débutant par Ker, déesse du gain, vers la sombre caverne puis vers l'étincelle scintillante renaissante. C'est donc un chemin de ce que nous sommes à ce que nous devenons, dans ce petit interstice où tout est possible.

La phrase que j'ai particulièrement retenu et qui résonne encore " Je suis l'Ancienne, la Déesse âgée de l'âge du temps. Je sais ce qui doit être fait. Et je le fais".
Nous avons toutes (et tous) , en nous, le courage de nous affirmer, de parler, d'être plein et entier. Pourtant, nous avons été éduqué pour contrôler cette aspect de nous-mêmes et le rendre vide de sens. Pourquoi? Parce que nous sommes dans une société où la règle sociale ne peut admettre que tous, nous "osions" rendre notre voix forte, intelligible et convaincante.

Est-ce que cela nous a rendu faible? Dans un certain sens oui, si l'on ne veut bien admettre que "couper le sifflet", c'est couper une éventuelle capacité à agir. Que fait un enfant quand l'on ne l'écoute pas? Il crie. Que fait un adulte quand on ne l'écoute pas? Il se tait.

Nous avons tous une idée des causes de cette situation et un vague souvenir si l'on creuse bien de pourquoi l'on cherche absolument à se taire quand bien même notre intuition nous enjoint à parler. Et si l'on se décide à parler, comment structurer sa pensée? Comment structurer son discours? Comment le rendre limpide et compréhensible.

Il y a quelque chose de très proche de l'élément "feu" dans cet apprentissage à mettre en oeuvre. S'exprimer, en étant compris de tous, revient à s'exprimer sans ne blesser personne, si je puis dire. Ce qui ne veut pas dire que l'on n'utilisera pas notre voix, la force de nos sentiments et le fond de nos âmes pour transmettre ce que l'on cherche à passer.

C'est de cette façon que la prêtresse (au sens de l'archétype) sera une "voix" et que sa façon d'enseigner ce qu'elle a à dire sera limpide. Je ne m'attarderais pas sur ce que les celtisants ont pu dire sur la force de la parole ou sa structure, ils l'ont déjà fait et bien mieux que moi.

J'ai toujours par exemple, été frappée, par la voix posée et calme des Grands Maîtres en Inde ou par exemple, celles de Starhawk ou des membres du Conseil des Grands Mères. Qu'ont-elles que nous n'avons pas? Je crois tout simplement de la conscience.

En tant que personne attachée au service de la Déesse, nous sommes venues au monde en portant un de ses cadeaux, dont la connaissance et la maîtrise nous libère. En devenant qui nous sommes, nous nous relions à cette sagesse hors du temps, à la force des cycles qui font que nous sommes des femmes conscientes de notre reliance.

Ces mots font bien savants pour décrire la toute première chose que vous êtes. Cela n'a rien d'ésotérique. C'est simplement votre cadeau sacré qui brûle en vous, celui qui vous permet de passer les dangereux feux sacrés de la déesse dont l'intensité de la compassion a tôt fait de vous brûler.

A quoi, dans votre vision, ressemblent-ils? Les aviez-vous simplement déjà vu? Quelle est votre réaction? Qu'ont-ils de si intense? Pourquoi?

Oserez-vous les passer? Oserez-vous vous tenir et demander votre pouvoir?

Laisserez-vous votre voix s'éclaircir et se rappeler? Oserez-vous vous rappeler comment tenir la flamme? Oserez-vous vous laisser aller à ses conséquences?

D'être votre pouvoir, de détenir l'accès au pilier de la flamme sauvage reliant la Déesse à sa prêtresse et éclairant la voie (voix?) pour la rejoindre. De prendre votre foi, votre "profondeur" (mot original utter deepth), votre conscience et votre innocence.

Et si vous y réussissez, que ferez-vous de votre transformation?

Présentation librement inspirée de celle donnée par Ava's, fondatrice du temple de la Déesse à Orange, Californie, dans le programme de la Goddess Conference 2009, pour un atelier. http://www.goddesstempleoforangecounty.com/index.html