Me voilà rentrée de mon limousin natal après quelques jours de plein repos... Par chance, un temps magnifique et de la chaleur! Juste un petit orage pour rafraîchir le tout.
Une avalanche de sentiments bizarres à mon retour quand même... Je ne me sens définitivement pas chez moi en Picardie, non pas que ne je n'aime pas la région, plutôt jolie et acceuillante au demeurant... Mais je ne m'y fais pas... Je ne suis pas chez moi ici... Je ne m'ancre pas dans l'énergie de la région, que je trouve honnêtement charmante mais chargée d'une tristesse incroyable, comme s'elle portait un deuil que rien ne soulage.
J'imagine que je ne suis pas vraiment objective mais, je ne sais pas... Je ne me sens pas reliée à l'énergie d'ici. Peut-être parce que je ne le souhaite pas réellement. J'admets ne jamais avoir eu envie de venir ici et je m'imagine encore dans une petite maison que je croise souvent dans la campagne au sud de Limoges et qui me fais rêver! Une vraie maison de sorcière!
Je ne me rendais pas compte à quel point l'endroit où l'on grandit a une influence déterminante et je crois essentielle sur nous: l'énergie qui nous porte et nous fais grandir, les paysages qui nourrisent notre imaginaire, la lumière... Finalement, je suis tombée amoureuse de chez moi en partant...
Les "théories" du pagus attaché à sa terre ne me parle pas vraiment dans la mesure où je suis persuadée qu'une conscience beaucoup plus vaste de la terre, de Gaïa, est à l'oeuvre. Mais, dans ma compréhension, il est certain que le lieu qui nous a marqué et le lieu où l'on choisit de s'attacher nous nourrissent bien plus que l'on veut bien se le laisser penser. Nos racines appartiennent à notre coeur, c'est certain, et les miennes poussent sur de jolies collines où l'on bottèle les derniers foins.
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